• J'ai toujours voulu écrire un truc sur les enfants soldats. Pour moi, on en parle pas assez, d'eux, de ce qu'ils endurent, de leur situation misérable et inhumaine. J'ai écrit deux textes les concernant. Le premier n'est pas très travaillé, il fait presque penser à une comptine. Le deuxième, je trouve que c'est le meilleur des deux, et j'en suis fière, alors je veux le partager. Je l'ai écrit du point de vue d'un enfant soldat de 14 ans. Je précise que les enfants soldats sont également utilisés comme espions. Ce poème n'a pas de titre n'a pas de titre, donc si quelqu'un paumé sur le web tombe sur ce blog, je veux bien une idée de titre, merci !

     

    Chaque jour je me lève, avec sur la conscience,

    Les meurtres de la veille, les "ennemis",

    Un boulot ignoble, mais l'argent lui donne un sens,

    Je revois ce flot vermeil, seul dans mes insomnies,

    Le cadavre de mon innocence revient me hanter jour et nuit,

    Macabre sentence pour un enfant d'aujourd'hui,

    Les regards vides, comme l'avenir devant moi,

    Un coeur avide de liberté sans joie,

    Une âme qui s'écorche face à ces barbelés,

    Fusils chargés, "Tirez ! Tuez !" sans cesse, sans relâche,

    Mais qu'ai-je donc fait pour qu'autant de mal me gâche ?

    Piégé dans cet enfer, comment m'échapper ?

    Enfant de la guerre, happé par les tourbillons de la colère,

    J'voudrais bien m'envoler, mais j'ai pas d'ailes, je dois rester sur terre,

    Même dans le ciel, je ne vois plus de lumière.

    Mais tout ça sera finit; pendant ma mission nocturne,

    Oui c'est ça, je le dit: l'espoir... c'est moi qui le rallume !

     

    La nuit tombe sur ce champ de batailles,

    Reflet sombre d'un enfer de taille qui déraille et défaille,

    J'entends encore dans les deux camps, les détonations, les cris de détresse, les cris de défense;

    Un haillon de terre où l'humanité régresse; où l'inhumanité progresse en silence, et quand j'y pense, c'est ça qui m'offense.

    Quand je vois ça, je me dis que c'est un rapport de force en face à face,

    Que je serai l'amorce d'un désastre auquel on ne fait plus face,

    Mais je n'ai peut-être pas la force de refaire surface...

     

     

    Voilà, j'espère que ce poème vous aura touchés.


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